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Interview d’Adrien de Food in Paris

 

Pourriez-vous vous présenter ? Comment définiriez-vous votre style/votre univers ? Quelle est la date de création de votre blog ?

Je suis Adrien de Food In Paris, j’ai un site Internet depuis 7 ans sur la gastronomie en général. Bien évidemment je suis présent sur les réseaux sociaux (sur Instagram @adrienfoodinaparis et sur Twitter). Je donne mon avis sur le travail des chefs dans les restaurants qui font de la bistronomie ou de la gastronomie étoilée, je relaye également les ouvertures, évènements et nouveautés produits.

 

Comment avez-vous eu l’idée de vous lancer dans l’aventure des blogueurs et des réseaux sociaux ?

J’ai toujours aimé bien manger et considéré que cela devait être un plaisir, pas seulement un besoin vital. Alors, j’ai aimé rechercher et dénicher des bonnes adresses. Très rapidement, mes proches m’ont sollicité pour des recommandations de tables comme je connaissais beaucoup d’adresses, et m’ont soumis l’idée de condenser ces informations dans un blog. Par la suite, j’ai créé mon site Internet. Le blog a été mon support avec lequel j’ai commencé, pour me faire connaître et pour le plaisir d’écrire aussi. J’ai été étonné du nombre de visiteurs qui parcouraient les pages chaque mois. Par la suite, des agences m’ont contacté pour des propositions, je les accepte lorsqu’elles sont en accord avec ma ligne éditoriale. J’ai ensuite été présent sur les réseaux sociaux pour accroître ma visibilité.

 

Quels sont les réseaux sociaux que vous utilisez ? Avez-vous des préférences ? Si oui, pourquoi ?

Indéniablement, Instagram. C’est le réseau social qui se démarque le plus dans l’univers de la gastronomie. Je pense que c’est le plus adapté car tout ce qui se passe par l’image est très bien adapté sur Instagram. La double fonction, stories et posts permanents, permet de relayer les informations de façon plus appuyée et d’une manière différente, pour des publics différents, ce qui est très intéressant. J’ai donc mis Facebook au second plan, notamment parce qu’Instagram, en plus du reste, est un réseau social qui ne génère pas de débats et qui apporte plus de bienveillance. De plus, Instagram permet d’être vu par la recherche par hashtags, alors que Facebook ne permet de voir que les utilisateurs que l’on connaît et/ou que l’on suit.Twitter reste un réseau important, c’est la raison pour laquelle j’y suis aussi présent.

 

Comment choisissez-vous les restaurants que vous testez ?

Lorsque je choisis des restaurants, j’utilise mon réseau, mes informateurs, les journalistes et les influenceurs que je connais et dont l’avis compte pour moi, avec qui j’échange et je partage. Je suis certain, grâce à eux, de récolter la bonne information et de faire la revue d’une table qui sera adaptée à ma ligne éditoriale.

 

Selon vous, quel est l’intérêt pour un restaurant d’être présent sur les réseaux sociaux ?

Pour moi, c’est fondamental. Aujourd’hui, nous possédons un tel choix que lorsque l’on doit choisir, nous allons souvent dans le dernier restaurant consulté sur les réseaux sociaux. Un excellent restaurant qui n’est pas sur les réseaux sociaux se prive d’une clientèle potentielle, de touristes qui voyagent… Cela fait partie du jeu lorsque l’on cherche à entretenir sa clientèle et à la renouveler.

 

Que conseillerez-vous à un restaurant qui crée ses réseaux sociaux ou souhaite communiquer davantage dessus ?

La première chose est de créer un contenu pertinent, il ne faut pas chercher à publier pour publier. Les réseaux sociaux doivent être utilisés comme supports et médias pour mettre en valeur leur travail. Cependant, si le restaurateur ne peut pas le faire seul, il faut faire appel à un professionnel qui gérera toute sa stratégie sur les réseaux sociaux.

 

Quels styles de photos food faut-il poster sur les réseaux sociaux ? / Comment mettre en avant son assiette sur les réseaux sociaux ?

Le plus important est de raconter une histoire. C’est très intéressant de montrer les dessous, comment les choses se passent à l’intérieur d’un restaurant, comment les produits sont arrivés, comment on les a transformés… Les restaurateurs ont deux choix, ils peuvent poster une assiette « instagrammable », ou poster une assiette « traditionnelle » et montrer ce qu’il se trouve derrière cette assiette : le personnel, les produits… Dans tous les cas, il est primordial que le restaurateur soit fidèle à ce qu’il fait et à sa personnalité, ainsi qu’à celle du chef. Ce que j’aime avec les réseaux sociaux, c’est qu’ils permettent toutes les folies et les libertés.

 

Quel est l’apport des légendes/descriptions et des hashtags sous la photo pour le restaurant ?

Les légendes permettent d’expliquer à sa communauté le post. Une bonne description apporte des interactions, des commentaires, et peut créer un débat ce qui génère de l’engagement. J’utilise les hashtags pour être identifié et que l’on fasse des recherches sur moi. Cela me permet d’être contacté par des marques, de rallier des personnes et de générer du trafic d’intérêt (des personnes qui ont fait des recherches sur les hashtags sur lesquels je me suis positionné).

 

Selon vous, quel est le rĂ´le des internautes et leur pouvoir sur les restaurants ?

Le premier : décider d’aller dans tel ou tel restaurant, ou de ne pas y aller du tout. Le plus basique des rôles c’est le choix. Le second est que les internautes forgent la réputation d’un restaurant. À force de les tagger, ils créent la publicité positive d’un restaurant.

 

Selon vous, quelles sont les motivations des internautes Ă  partager des aliments sur Instagram ?

La principale motivation des internautes est l’envie de partager avec leur communauté et avec un cercle proche capable de réagir. À leur niveau ils possèdent des relais également et ne sont pas à négliger.

 

Pour finir, avez-vous des bonnes pratiques à communiquer à un restaurant ? en termes d’actions sur les réseaux sociaux, de décoration du restaurant, de dressage des assiettes….

Il est primordial de publier des belles photographies, avec un bel éclairage, à la lumière artificielle ou naturelle. La photographie doit être de qualité, je pense qu’une photographie bien prise donne envie. Bien plus qu’une assiette très bien dressée mais mal éclairée et donc pas du tout mise en valeur. La seconde chose que je pourrais recommander à un restaurateur est de communiquer sur les « dessous » de la cuisine : l’usage des produits et leur transformation, les équipes qui travaillent dans le restaurant. Tout dépend évidemment de la cible à laquelle on s’adresse, les 15-25 ans sont un public pour lequel la mise en scène de l’assiette est essentielle, alors que les 30-40 ans portent un intérêt plus faible au dressage des assiettes.