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Des tendances parfois
contradictoires

Retour au traditionnel 

Cette tendance pourrait presque être qualifiée de puriste. Il s’agit du phénomène actuel du retour à l’authentique, à la simplicité et à la mise en valeur des produits. Ainsi les gens veulent du 100 %. Du 100 % pur jus, du 100% bœuf, des produits entiers et authentiques sans additifs, sans conservateurs, sans sucres ajoutés.

 

Même si la tendance des légumes oubliés tels que le topinambour et le panais, fait désormais moins parler d’elle, elle aura fait remonter chez les consommateurs l’envie et la recherche d’authenticité et le besoin de revenir à l’essentiel. D’éplucher toutes les couches superficielles accumulées au fil des ans, et revenir au produit à l’état brut ; « comme chez mamie ».

 

Cela est observable de par, un changement de position dans les messages marketing qui mettent désormais plus en valeur le produit lui-même, voire son rapport à la terre. Mais aussi par le thème du « complet » (céréales, pain, etc.).


Simplicité et authenticité

 

En élargissant notre angle de vision, nous voyons que le secteur du luxe suit cette même dynamique. Plus que la simplicité, le sauvage devient un luxe, nous revendiquons la simplicité dans les restaurants gastronomiques.

 

Même au sein des foyers, le besoin d’authentique se fait ressentir. Les français reviennent de plus en plus aux valeurs de base, ils sont d’ailleurs aujourd’hui 82 % à cuisiner eux même. La convivialité, les repas ensemble, les plats à partager se démocratisent (raclette, crêpes party, fajitas, planches, etc.) parce qu’un repas c’est avant tout un moment de partage, de plaisir.

 

Le retour au traditionnel apparaît donc comme un parfait compromis entre la volonté actuelle de manger sain et celle de se faire plaisir. Ici, « pur et authentique » rime avec « sain et savoureux ».

Ă€ contre
courant

Une forte demande d'originalité

A contrario, nous observons aussi une recherche perpétuelle d’originalité. Un besoin de différenciation, de sortir de la masse. Ainsi nous retrouvons des concepts qui vont toujours plus loin, et qui sont toujours plus fous.

 

Dans notre époque du « tout vu » , « tout fait », « tout connu », certains d’entre nous sont en perpétuelle recherche d’inédit, de jamais vu et d’originalité pour briser notre routine. Le « sucré-salé » n’étant désormais plus suffisant pour rassasier notre faim de découvertes alimentaires, nous voulons encore plus d’associations et de combinaisons surprenantes.

 

Le « trompe l’œil » est en vogue, joue avec les apparences, en faisant par exemple un plat qui a l’apparence d’un dessert connu (ex : icecream sandwich). Les usages traditionnels d’un produit peuvent aussi être détournés ; en utilisant le café comme condiment par exemple.


Des concepts importés

 Nous remarquerons aussi un engouement particulier pour la cuisine du monde qui se démocratise de plus en plus, ainsi que le développement de la cuisine moléculaire. Enfin, beaucoup d’innovations sont sur la forme. Nous voulons manger dans des lieux de plus en plus originaux pour éveiller nos sens et abattre nos préjugés.

 

De ce fait naissent des restaurants dans le noir (à l’aveugle), le concept du bar à chats, né à Taïwan, arrive tout doucement en Europe, les « funny bars/bistrots » (comme l’urgence bar à Paris). Là l’exceptionnel se trouve plus hors de l’assiette que dans l’assiette afin que la forme prenne le dessus sur le fond.